décrochement

décrochement [ dekrɔʃmɑ̃ ] n. m.

• 1636; de décrocher

♦ État de ce qui est décroché. Décrochement de la mâchoire. Géol. Faille dont les blocs se déplacent horizontalement.

● décrochement nom masculin Action de décrocher ; fait de se décrocher : Le décrochement de la corde de rappel. Partie en retrait d'une ligne, d'une façade, d'une surface : Un décrochement de la muraille. Aéronautique Décrochage dû à une perte de vitesse dans un virage serré. Bâtiment Décalage de la surface d'un parement de maçonnerie. Géologie Type de faille, généralement subverticale, caractérisée par un rejet horizontal longitudinal dominant. ● décrochement (expressions) nom masculin Décrochement de la mâchoire, luxation du maxillaire inférieur.

décrochement

n. m.

d1./d état de ce qui est décroché.

d2./d Partie en retrait (dans une ligne, une surface). Un décrochement dans une façade.

d3./d GEOL Faille accompagnée d'un déplacement horizontal des deux blocs.

⇒DÉCROCHEMENT, subst. masc.

Action de décrocher, de se décrocher; résultat de cette action.

A.— Action de décrocher quelque chose.

1. Domaine de l'alpinisme. Le décrochement de la corde de rappel est un exercice délicat, car toute fausse manœuvre peut avoir des conséquences tragiques (GAUTRAT 1970).

2. Action et résultat de l'action de se décrocher, d'être décroché. Position de ce qui est déplacé et comme détaché d'une situation primitive.

— ARCHIT. ,,Rupture d'une surface en deux parties dont l'une est en léger retrait par rapport à l'autre`` (DEW. Technol. 1973). ,,Partie de mur légèrement en retrait`` (BARB.-CAD. 1971). Par une série de décrochements en surplomb, les étages s'avancent sur le vide (MORAND, Londres, 1933, p. 19). À droite, très loin (...) le mur cernant la place, abri possible avec ses angles, ses décrochements (VIALAR, Curée, 1953, p. 145).

— MINES. Décrochements en zigzag, dispositif en décrochements. Ce dispositif en décrochements procure une meilleure conservation des ouvrages, en fractionnant la charge du toit (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 141).

— MAR. Endroit, sur un navire, où un pont est arrêté par une cloison verticale pour continuer ensuite à un niveau plus bas

3. P. métaph. L'analogie entre le romantisme en littérature et. la Révolution en politique est un lieu commun d'alors, et les deux mouvements, les deux décrochements, déterminent des coupures analogues dans la suite française (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 110).

B.— P. anal.

1. [En parlant d'une partie du corps]

a) Usuel. Déplacement de l'organe. Décrochement de la mâchoire. Les quelques phrases qu'elle prononçait en français, étaient précédées d'un « ach », qui, au milieu d'un décrochement singulier de la mâchoire, se prolongeait en une série d'intonations caverneuses et drolatiques (E. DE GONCOURT, Faustin, 1882, p. 302).

— P. ext. [En parlant du visage] Il se produisit soudain sur sa physionomie [d'une rivale] une sorte de décrochement, une grimace comme celle du passager novice lorsqu'un plan d'air se dérobe brusquement sous l'avion (COLETTE, Ces plais., 1932, p. 243).

— Région. Déplacement anormal. Décrochement de l'estomac. Elle vous ôtait des maladies que vous n'aviez jamais eues telles que le décrochement de l'estomac (VINCENT, Langue et style rust. Sand, 1916, p. 213).

b) Pop., fam. Début de mauvais fonctionnement. Décrochement du cœur. Les uns disaient (...) un décrochement du cœur, les autres (...) un litre de genièvre bu trop vite (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1156).

2. [En parlant d'un avion] ,,Décrochage dû à une perte de vitesse dans un virage serré`` (Lar. encyclop.). Cf. décrochage B 2 a.

Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1635 « action de décrocher » (MONET); 2. 1884 archit. (ADELINE, Lex. termes art). Dér. de décrocher; suff. -ment¹.

décrochement [dekʀɔʃmɑ̃] n. m.

ÉTYM. 1636; de décrocher.

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♦ État de ce qui est décroché; forme de ce qui est en retrait. — Géol. Écart entre deux terrains qui ne sont plus au même niveau. — ☑ Loc. En décrochement : en présentant un décrochement, en retrait par rapport à un alignement.

0 En remontant la rue du Fg.-S.-Honoré. Les hautes falaises des maisons à balcons en décrochement et perspective dans la pluie et dans la brume, avec çà et là ces tranches crayeuses.

Claudel, Journal, 13 déc. 1938, Pl., t. II, p. 252.

Encyclopédie Universelle. 2012.